Même ceux qui rient tout le temps ont le droit de pleurer [Libre]

Laïma était allongée dans l'herbe, les yeux fermés. Non elle ne dormait pas et non elle n'était pas sans défense ou vulnérable à un mauvais coup. Elle savait se défendre, quand même, en tant que Reine de blagues. Déjà, un Protego. Ensuite... Laïma soupira. Elle était venue ici pour se reposer et elle n'arrêtait pas de se repasser en tête les sortilèges qu'elle avait jeté pour vérifier qu'il ne lui arrive rien. Ce n'était qu'une école, quand même ! Au pire, elle savait se débarrasser des choses embarrassantes. La plupart du temps. La jeune fille avait l'impression d'être vide. Tous ses rêves venaient d'avoir un sérieux choc. Non, pas brisés, mais bien fendus. Elle arrivait, persuadée que son père était un homme bien. Persuadée que les Respectables n'étaient que des imbéciles, et que son père n'avait jamais fait parti d'eux, malgré les accusation de l'Ordre de la Mort. Soi-disant. Pour elle, les Respactables n'étaient que des dictateurs qui faisaient établir leur lois dans leur monde magique, persuadés que les Sang-de-Bourbe étaient les meilleurs... Idiot. Le sang n'avait aucune importance ! Elle-même s'était fait traitée de Sang-Pure à plusieurs reprise et essuyait les insultes sans broncher. En se moquant des autres en retour. Elle faisait semblant de s'en ficher complètement mais elle avait mal. Ce monde était injuste, horrible. Dans ses rêves, les Respectables étaient mis en prison. Dans ses rêves, l'Ordre de la mort -qui porterait par ailleurs un autre nom- serait respectés et admirés de tous. Dans ses rêves, personne ne la saluait en tant que fille d'un des plus grands Respectables. Pff ! Sirius Black ? Respectable alors qu'il avait toujours fait parti de l'Ordre de la Mort ? N'importe quoi ! La seule chose de reprochable à L'Ordre de la mort étaient qu'ils ouvraient les yeux aux gens. Pour leur montrer une vérité qu'ils n'acceptaient pas. Voldemort n'était qu'un sale manipulateur ! Un traître !! Il ne méritait même pas le nom de sorcier !
Laïma roula au sol afin de se coucher sur le ventre. Elle posa son visage face au sol, posé sur ses bras. Pour dissimuler ses traits crispés. Sa haine, son chagrin. Elle détestait la magie. Son père devait se cacher depuis qu'on avait appris qu'il n'était pas un Respectable et elle ne l'avait pas vu depuis longtemps. Sa mère ne lui avait rien appris. Seulement décrit ce qu'était l'Amour. Comme si l'aventure qu'elle avait eu avec Sirius Black rimait à quelque chose !! Pourquoi n'était-il pas revenu la voir depuis dix ans, dans ce cas ?!
Pourquoi elle ne gardait en souvenir de son père qu'un visage, qui datait de tellement longtemps... La dernière chose qu'elle avait vu de lui, c'était sa tête recherchée dans la Gazette du Sorcier. La dernière fois en vrai, elle avait à peu près cinq ans. Il lui avait effleuré la joue en lui murmurant quelques paroles avant de disparaître.
Disparaître pour ne plus revenir. Elle-même ne savait pas où se cachait le QG de l'Ordre et ne pouvait jamais le revoir. Peut-être mourrait-il avant qu'elle ait eut le temps de lui dire un mot.
Alors que Laïma essuyait son visage de la vague salée qui avait glissé sur sa joue, elle entendit des pas. Elle ferma les yeux un instant, murmura une formule et se redressa vivement. Son visage ne laissait même pas penser qu'elle avait pu laisser échapper quelques larmes. La formule avait ôté le moindre rougissement de ses yeux ou humidification de ses joues. Elle avait repris son air légèrement arrogant qu'elle réservait aux gens. Elle ne pouvait pas se permettre de montrer sa vraie nature, pas dans cette société de fous. Pas avec un Mage Noir au pouvoir avec ses Respectables. Quel mot horrible. Il tirait une grimace de dégoût à Laïma bien trop souvent. Bref, quand elle se tourna vers l'inconnu(e), elle était plus prête que jamais à se défendre ou à se moquer de lui, si ce n'était pas une mauvaise blague ou juste un salut. Non, elle ne faisait pas partie des ados qui font la gueule tout le temps sans raison, elle avait toutes les raisons du monde.
La première étant qu'il lui manquaient des vrais parents et un vrai monde, dans lequel vivre sans embûches... Mais ce n'étaient que des rêves.
Elle toisa la personne qui venait d'arriver sans un mot.
C'était elle qui était arrivé, à elle de parler d'abord, non ?

[Quand je dis elle c'est la personne, hein, un garçon peut répondre ^^]